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19 septembre 2023 2 19 /09 /septembre /2023 09:55
Maître Michel Pautot. (Photo :  DR)

Maître Michel Pautot. (Photo : DR)

Vingt ans après l'arrêt Malaja (2002), prolongement du fameux arrêt Bosman (1995), «la mondialisation avec l'immigration des joueurs est partout», écrit Maître Michel Pautot qui relate dans sa dernière étude «Sport et Nationalités» l'évolution du recrutement des joueurs étrangers dans le sport professionnel.

Et si l'internationalisation était la clé du succès ? C'est la question que pose, en filigrane, Michel Pautot, Européen convaincu et partisan d'un sport sans frontières, dans son dernier numéro de Légisport (n° 163) intitulé «21e étude Sport et Nationalités – L'échappée mondiale !».

Manchester City et ses pétrodollars, a ainsi soulevé la dernière Ligue des champions mais avec une vraie identité de jeu «guardiolienne» basée sur le jeu de possession. Malgré une ossature quasi «européenne», Pep n'a aligné que 2 Anglais (Stones et Grealish) dans son onze de départ au coup d'envoi de la finale contre l'Inter Milan.  

De nos jours, les clubs européens qui comptent dans leurs effectifs de très nombreux joueurs étrangers deviennent, selon Michel Pautot, de «mini-Assemblées des Nations unies». Autrement dit, des équipes de plus en plus cosmopolites, composées d'un arc-en-ciel de nationalités. 

S'expatrier pour gagner 

Le Mondial-2022 au Qatar, a lui aussi confirmé le succès des migrations des joueurs en Europe : l'Argentine, championne du monde, a, par exemple, aligné en finale des joueurs provenant de 5 championnats européens différents. Au sein du onze de départ de la France lors de cette même finale, il y avait 10 joueurs expatriés... Seul Kylian Mbappé évoluait en Ligue 1 ! Le Maroc, équipe surprise de la compétition, a entamé le match pour la 3e place contre la Croatie avec des joueurs évoluant dans 7 championnats européens différents.

Pour le célèbre avocat marseillais, qui passe globalement en revue dans son étude le football, le rugby, le cyclisme (Tour de France), le handball et le volley, «la formation n'est pas antinomique avec la mondialisation. Opposer les deux notions ne semble pas opportun, car rien n'interdit de former des joueurs nationaux et de recruter des joueurs étrangers». 

Avant de conclure : «La représentation et la composition des équipes professionnelles ont profondément modifié la structure des équipes puisque nous sommes aujourd'hui au stade ultime de la mondialisation du sport». Avec la consécration, pour le meilleur et pour le pire, de l'emprise de l'argent sur l'espace économique ?

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