Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 10:20

 

 

« Make you happy, makes me happy », c’est à la fois le nom et le credo de l’association de M’hamed Fahhama et Mehdi Mimèche. Créée il y a un peu moins d’un an, M.A.M n’avait pas connu jusqu’ici les joies d’une inauguration. Depuis le 25 janvier, c’est désormais chose faite !

 

Le 8 janvier dernier, on reçoit « un mail peu conventionnel mais sincère » de M’hamed et Mehdi. On réagit façon Gad Elmaleh : « De quoi ça s’agit ? C’est une ordonnance ? »

 

Pas loin ! C’est une invitation à la soirée d’inauguration de leur association M.A.M (« Make you happy, makes me happy ») qui existe depuis moins d’un an.

 

« Si vous recevez ce mail, sachez que l’on vous a choisi et surtout que c’est l’humain que l’on invite et non pas le statut professionnel », précisent les deux colocs.

 

Samedi 25 janvier 2014, Les Trinitaires, Metz. Il est 19h50. On est à la bourre. On dévale les marches d’escalier qui mènent au caveau. Et qui est là ? M’hamed et Mehdi. « Vas-y, installe-toi », me chuchotent-ils.

 

On prend place. Sur l’écran, le trailer de leurs folles aventures, touche à sa fin.

 

Lunettes de soleil et nœud papillon rouge, M’hamed et Mehdi débarquent sur scène. Improvisent une petite choré simple, sobre, efficace sur du Jeff Bernat. Remercient amis, famille et proches d’avoir répondu présent. Tous sexes confondus. Les hommes, les femmes. Sans oublier les « fommes » et les « hemmes » !

 

Puis, ils s’assoient tous deux autour d’une table basse. « Le but de cette soirée, c’est de vous dire qui nous sommes, où nous allons, avec qui et quand », explique M’hamed.

 

Mehdi et M'hamed M.A.M Make you happy, make me happy danse

Ils se présentent sommairement chacun à leur tour.

 

M’hamed, le titi parisien de 25 ans. Originaire de Crépy-en-Valois (Oise), il aime « les pâtes, le riz et l’Ebly ». Après avoir pratiqué le foot et le karaté, il s’est mis au hip-hop sur le tard, à 18 ans. En outre, il possède un bac +3 en management et commerce international.

 

« Moi, c’est la même mais avec les diplômes en moins », plaisante Mehdi, le grand amateur de chicha. Ayant grandi à Fameck, il a longtemps travaillé dans la logistique. Âgé de 29 ans, il a d’abord débuté par les percussions (djembé, derbuka) puis s’est tourné vers la house dance.    

 

Les deux compères évoquent ensuite avec un brin de nostalgie leur première ‘‘vraie’’ rencontre. Au Boot Dance Camp à Marrakech en 2012 (30 août - 6 septembre). Une semaine de stage intensif en house, hip-hop et raggajam avec le groupe parisien Serial Stepperz. Là-bas, ils ont appris à se connaître. Là-bas, ils se sont rapidement liés d’amitié. Là-bas, ils ont repoussé leurs limites. Là-bas, ils ont aussi tellement déliré« J’ai flashé sur lui », confie M’hamed, en rigolant.

 

De retour en France, Mehdi monte plusieurs fois sur Paris. M’hamed descend quant à lui à quelques reprises sur Metz. Ils sont persuadés qu’il y a quelque chose à faire. Planchent sur un projet commun. La création de l’association M.A.M scellera pour ainsi dire leur union.

 

M.A.M Younes, M'Hamed, Mehdi et Lyes

M.A.M ? Pas pour M’hamed and Mehdi - ça serait trop easy – mais mais bel et bien pour « Make you happy, makes me happy » (« Te rendre heureux, me rend heureux »). Une assoc' qui a pour vocation de fédérer les gens, créer autour de la danse une communauté à la fois joviale et généreusement humaine. 

 

Ah, oui, on allait oublier... M.A.M, c'est aussi un groupe de danse. « A 4, avec Lyes et Younes, on est invincible ! », assure Mehdi.
   

Avant d’ajouter : « Notre arme, on la puise dans la danse. Par son biais, on cherche à défendre des valeurs, des principes. On veut mettre en avant le côté ‘‘être humain’’ avec l’artistique. La plupart de nos actions sont à visée humanitaire ou caritative ».

 

 

Exemples ? Les 400 kg de denrées alimentaires collectées à l’occasion du battle ArtisSick le 18 mai dernier. Ou bien encore les 245,66 € récoltés lors d’un show un glacial dimanche après-midi de novembre au centre-ville de Metz, pour venir en aide aux Philippines, après le passage du typhon Haiyan.

 

Ces louables initiatives sont saluées comme il se doit par la quarantaine d’invités qui, joues en feu, s’époumonent à souffler dans leur serpentin. Et oui, messieurs-dames, ce soir, pour ceux qui l’ignorez encore, c’est… c’est la fête !

 

Après un aperçu non exhaustif sur le programme artistique qui attend M.A.M en 2014 (cours, stages, shows, évènements - battle hip hop/electro Freeeeze#3 le 16 février à Montigny-lès-Metz et le très attendu battle Art2sick le 26 avril prochain à la salle Baltus de Creutzwald -), on passe au folklore.

 

Sur scène, on assiste à du french cancan sous l’impulsion de Myriama Idir (Collectif Boom Bap, Metz). Puis on a droit à du mime avec Jonas Kamara (Street Harmony, Nancy). Salim Abidi (Trèves Dance Center, Metz) enchaîne ensuite avec des phases en break. Enfin, le petit Thibault se mue... en dresseur de fauves !

 

 

20h55. Mehdi récapitule : « Voilà, en un peu moins de 2 heures, on vous a fait découvrir notre univers. Celui de l’association M.A.M, basée à Metz, qui intervient dans toute la région et qui compte bien étendre son champ d’action. Merci encore d’avoir répondu présent ! On vous invite désormais à grignoter un bout avec nous à l’espace-bar. Et surtout n’oubliez pas, ensemble… on sera plusieurs ! »

 

Hamza aka DJ Zoum file aux platines. Ça discute de tout et de rien, avec un verre ou un amuse-gueule dans la main. Toy et Lyes font, par exemple, des mouvements à angle droit dans tous les sens avec leurs bras (Tetris).

 

« M’hamed et Mehdi sont super gentils, ils ont du cœur, ils ont redonné le sourire à nos résidents », nous glisse Isabelle Bach, aide médico-psychologique au Foyer Le Verger à Volkrange, qui accueille des handicapés adultes.

 

Quelques minutes plus tard, on la surprend en train de s’initier au tango argentin sous la houlette de Patrick Holderbeke (Atelier 2-4, Metz). Le tout, sur « Sous les sunlights des tropiques » de Gilbert Montagné !

 

Vient alors Bird Machine, grosse tuerie de DJ Snake. Pour M’hamed, Mehdi, Lyes, Younes et les autres (Zoum, Mr Valentin, Aurélie…), l’heure est venue de danser, de se lâcher, de déployer ses ailes. Tel un papillon qui prend son envol, l’emblème de M.A.M !

 

Ismaël Bouchafra-Hennequin


* Les denrées alimentaires collectées lors du battle ArtisSick ont été redistribuées aux Restos du cœur de Fameck. La somme d’argent destinée aux sinistrés des Philippines a, quant à elle, été reversée au Secours populaire de Metz.

 

Pour en savoir plus :
- M.A.M (Page Facebook)

 

- Plaquette 1 :

 M.A.M Make you happy, make me happy M'hamed Mehdi Metz dans

- Plaquette 2 :

M.A.M Make you happy, make me happy M'hamed Mehdi -copie-1

- Carte de visite
M.A.M Make you happy, makes me happy M'hamed Mehdi Metz dan

Partager cet article
Repost0

commentaires