De son entrée sur la pelouse à son retour aux vestiaires, nous avons suivi les premiers pas de Willie Overtoom avec la sélection du Cameroun contre la Guinée (2-1), samedi dernier à Amanvillers.
Un baptême du feu est toujours un moment particulier dans une carrière. On s’en souvient toute sa vie. Surtout quand on devient un Lion… Indomptable ! Ce match amical, samedi dernier à Amanvillers, Willie n’est pas prêt de l’oublier.
Lancé dans le grand bain international après la pause au poste de meneur de jeu, Overtoom a d’abord un peu de mal à entrer dans la partie. La peur de mal faire, sans doute. Denis Lavagne, le sélectionneur du Cameroun, le sent bien et l’encourage : « Allez Willie, allez ! ».
Et là, comme par magie, le milieu de l’Heracles Almelo se met à jouer. Certes, tout n’est pas parfait mais il organise, distribue, oriente. Bref, avec lui, le ballon circule, vit. Michel Dussuyer, le coach de la Guinée Conakry, l’a vite remarqué. « Hé Denis, t’as fait rentrer un nouveau international A ? ». Lavagne acquiesce.
Overtoom est facilement reconnaissable car c’est un joueur technique et créatif avec un centre de gravité bas. Un profil plutôt rare dans la tanière. A un moment donné, Willie tente sa chance à environ 20 mètres du but adverse mais sa tentative est contrée in extremis par un défenseur guinéen. « Ooohhhhhh !!! Qui va le prendre le n°8 ? ». Ce énième cri de colère de Dussuyer sur un coup franc offensif guinéen prouve qu’il se méfie terriblement de ce joueur de poche, resté aux avant-postes.
Langue de Molière, How are you ? « d'école », I enjoy !
Le coup de sifflet final retentit. Le Cameroun l’emporte 2-1 face à la Guinée. Overtoom file s’asseoir sur le banc de touche et attrape une bouteille d’eau. Malgré deux tirs cadrés durant la rencontre, il semble un peu déçu de sa prestation. Rigobert Song, le « papa » de la sélection, lui parle, le réconforte. Il échange ensuite quelques mots avec Eyong Enoh puis c’est l’heure des interviews, à même la pelouse. Face à la caméra, une journaliste camerounaise lui demande de se présenter dans la langue de Molière. Mais, pour l’instant, son français se résume à « Oui, un petit peu », « Ça va ? », « Pas de problème ! ». Fort heureusement, elle lui soufflera le texte ! « Je m’appelle Willie Overtoom. Je suis content d’avoir joué mon premier match avec l’équipe du Cameroun ».
Je le croise enfin. Rencontré la veille, il me reconnaît. Du coup, la poignée de main est chaleureuse. Avec un grand sourire, il me balance un « How are you ? » d’école. - « I’m fine, thank you ! And you ? » - « I’m happy. I enjoy to play my first match but I’m not satisfied about my performance. I haven’t had many times the ball. I also get to know my partners. But I enjoy ! »
Une interview en néerlandais plus tard, Willie se sauve. Crampons à la main, il regagne les vestiaires. Pour Denis Lavagne, son coach, sa prestation est encourageante : « Il est rentré en cours de jeu, il a montré à deux-trois occasions de belles choses. Des choses positives qui pourraient nous apporter un plus au niveau offensif, notamment sa qualité de passe. Il faut lui laisser le temps de se mettre dans l’équipe et de trouver ses marques. Mais, avec ce qu’il a montré à l’entraînement et ce qu’il vient de montrer sur une mi-temps, c’est positif ». Espérons pour Willie que ce premier rugissement en appelle beucoup d’autres !
Pour en savoir plus :
- Cameroun : Feu vert de la FIFA pour Willie Overtoom (article)
- Welkom, Overtoom (article)
- Quand Denis Lavagne encense Overtoom (article+vidéo)
- William Steve Overtoom : l'homme à suivre ? (article)
- Sa réaction d'après-match à lire sur Voetbal International (néerlandais)
- Site officiel de Willie Overtoom (néerlandais)